Réalisation : Robert Rodriguez, Ethan Maniquis
Avec : Danny Trejo, Michelle Rodriguez, Jessica Alba
Année : 2010
Rejeton involontaire du projet Grindhouse, qui avait vu Tarantino et Rodriguez rendre hommage aux film d'exploitation dans Boulevard de la mort et Planète terreur, Machete était l’occasion pour Robert Rodriguez de retrouver l’univers sévèrement burné du cinéma grindhouse des années 70, avec pour point de départ une bande annonce décomplexée tournée pour l'occasion, et l’inénarrable Danny Trejo en tête de gondole.
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Sexe, buritos et rock'n'roll
Car chez le texan comme chez Mocky, on aime les gueules cassées, vérolées, burinées, exit botox et chirurgie esthétique, bonjour rictus et tronches minées à l’excès. Un film de Rodriguez, ça sent les burnes, l’huile de vidange, la graisse de Buritos et la vieille sueur. Ca saigne aussi beaucoup, et Rodriguez est peut-être le seul à savoir mêler aussi efficacement aujourd’hui CGI et effets old-school. Pour mieux souligner cette performance il se paye à nouveau le luxe d’inviter le pape des SFX de genre, Tom Savini, dans le rôle monosyllabique d’Osiris Ampanpour. Don jonhson, lui, ressemble à Elvis version fin de carrière. Pourri jusqu’à la moelle, l'ex-idole de Deux flics à Miami semble prendre son pied à chaque prise. Et que dire de
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Et si l'ensemble sent fort les hormones mâles, Rodriguez n’oublie pas d’intégrer à son incroyable délire fétishiste une galerie d’actrices plus customisées les unes que les autres, les travestissant ici en Che Guevara, là en nonne, dans une ambiance de boîte de striptease qui serait tombée dans les mains des entraîneuses. Personne n’est net, dans Machette. Tout semble dégueulasse, et pourtant, c’est de la fiente qu’émerge le héros de tous les temps, l’incroyable Dany Trejo, acteur épouvantable, mais gueule de cauchemar, que Rodriguez, qui ne renouvelle pas l’erreur de Prédator, limite ici à une expression dans laquelle se projette tout les fantasmes des spectateurs. D’aucun diront que le film est un peu vain. Peut-être ? Mais a-t-on vu souvent, dans l’histoire du cinéma, des pellicules aussi déviantes et jouissives que celles-ci. Avec des acteurs qui mouillent le débardeur, sans se soucier de leur image ?… De toute façon, Rodriguez s’en fout. Il avance droit dans ses bottes, accompagné de son univers branquignol, et conduit ses films comme son héros les grosses cylindrées, écrasant les pisse froids sur son passage, et entraînant avec lui tous les autres, dans un gros son root's de rock’n’roll qui tache...
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