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Réalisation : Frank Darabont
Avec : Andrew Lincoln, Jon Bernthal, Sarah Wayne Callies
Année de production : 2010
Adaptation par le réalisateur de "la ligne verte" une bande dessinée bien
vénère, The Walking dead a fait sensation l'an dernier : sur le podium des meilleures séries de l’année pour les Inrocks
(troisième, derrière les monstrueux Mad Men et Breaking
bad.) et loué un peu partout dans la presse. De quoi faire saliver, d’autant que le pitch, pour avoir déjà
été visité au cinéma (des survivants à un holocauste zombie tentent de s’en
sortir sans perdre leur humanité), restait inédit sur le petit écran. Hélas, il n'y a pas grand chose à dire du résultat final mi-figue, mi-raisin qui a rendu Zito pisse-vinaigre.
Pour le côté figue, on cochera sans conviction la qualité globale de l’ensemble.
L’image est plutôt léchée, les effets spéciaux exceptionnels et la réalisation
soignée, ce qui dans ce genre d'exercice, est à double tranchant. Le script, s'il ne tient pas toutes ses promesses, est plutôt divertissant, et les pistes creusées laissent la porte ouverte à une seconde saison potentiellement
intéressante. A noter que certaines scènes gores tendent à démontrer la
sincérité de Darabont dans sa volonté de ne pas réaliser une mini-série trop aseptisée afin de coller à
l’esprit brut de décoffrage de la BD. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est raté.
Il suffit pour sans convaincre de passer rapidement côté raisin. Avec en premier le lieu le casting et ses
acteurs dénués de tout charisme. Le pompon est décroché par le très fade
Andrew Lincoln, qui peine à rendre crédible son officier de police redneck, à la bonne tête de gagnant. En permanence travaillé par des sentiments contradictoires et puérils, il serait plus crédible dans le rôle d'une adolescente à couettes tourmentée par un premier amour impossible, qu'en chef de meute viril et barré. A sa décharge, il aurait fallu qu'il puisse transcender des textes bien relous, suite de dialogues ininterrompus et ronflants, qui plombent méchamment l’ambiance. Hélas, acteurs et dialogues sont au diapason de la fameuse "patte Darabont" qui, au lieu de rentrer dans le lard du sujet, huile à
outrance le moindre de ses cadrages, appesantit ses enchaînements, gonfle ses travellings. Au final, The Walking Dead, au
lieu de sentir le sang et la fureur, respire la mise en scène pour grands-mères et l’académisme
clinquant, déjà opérant dans La Ligne verte. Darabont finit par trousser sa série comme s’il s’agissait de la énième
adaptation télé d’un Stephen King à destination des masses. Tant pis pour nous.
En bref : Six épisodes plutôt moyens qui peinent à se hisser au dessus
de la production télévisuelle lambda, le principal défaut de The Walking
Dead étant d’être extrêmement éloigné de l’OVNI qui nous était promis. Peut
mieux faire, mais on parie qu'il n'y arrivera pas. La faute à un ton affecté et une réalisation léchée qui tuent dans l’œuf tout espoir de férocité et de noirceur au profit d'une ambiance enluminures et napperons propres aux première parties de soirée les plus insoutenables.
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