De : Fred Vargas
Bon, inutile de tortiller du cul
pour chier droit, Fank Zito n’aime pas l’œuvre de Fred Vargas. Son univers, ses
personnages, ses mots, rien n’arrive à exciter son cœur de pierre. L’ennui
frappe dès qu’il ouvre un de ses romans. Total. Absolu. Pourtant, en un dimanche
pluvieux, et alors qu’il était bloqué à l’hôpital, dans un Relay qui proposait
un linéaire des meilleures ventes, il y est retourné…
Isolé entre les mémoires de Jaques
Chirac et les régimes Dukan, Debout les Morts tenait la place du
dernier né de la reine du polar, L‘armée Furieuse. En rupture. Pas
grave, il s’en empara sans enthousiasme. Deux raisons à cela. D’abord parce
qu’il y a chez Zito une forme d’incrédulité à ne pas réussir à aimer une auteur
de polar dotée d’une si bonne réputation. Ensuite parce que Debout les
morts tient en moins de 300 pages là où L’armée furieuse en fait
430. Toujours ça de gagné, s'était-il dit en souriant
tristement.
Grave erreur, car les 285 pages se
sont avérées un calvaire intersidéral. Tout ce qui, chez Vargas, l’avait déjà
indisposé se retrouvait dans Debout les morts. D’abord une intrigue
bancale, capilotractée et mal tenue. De mauvaise augure pour la suite. En effet,
cette histoire de Cantatrice qui découvre un arbre qu’elle ne connait pas dans
son jardin sonne con dès la page dix. Horreur : il reste 275 pages à se farcir.
Même pas peur, se dit Zito. Il aurait dû, car la suite avait tout du film
d’épouvante.
Et ce ne sont pas les relations
improbables entres les personnages qui arrangent la sauce. Du grand n’importe
quoi du début à la fin, à ne pas en croire ses yeux. Excessif, soi-disant
déjanté, tout sonne atrocement faux tandis que l’enquête piétine. L’idée,
qui semblait être de faire du Tardi sans la justesse de trait du dessinateur,
vire au cauchemar à grand renfort de références ringardes. Si les héros, censés
être brillants, sont ridicules, vous n’imaginez même pas ce que l’on ressent
quand Vargas se décide à croquer un personnage falot. De fait, elle en fait trop
à chaque ligne, provoquant une gêne palpable dans la lecture.
Eprouvant.
En bref : Fred
Vargas a des tics que Zito juge indépassables, voir embarrassants. Si les
auteurs de polars se font souvent de grand témoins de leur époque, la mère
Vargas, elle, déroule un univers qui sent le renfermé et la production France
Télévision. Coincé à l’hôpital, Zito aurait encore préféré se faire poser un
anus artificiel qu’avoir à côtoyer « Saint Luc » « Saint Marc » « Saint Mathieu
» et « Vandoosler le vieux ». Hélas, il n’aura pas eu ce bonheur.
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