1959, à Holcomb, Kansas, une famille sans histoire, parfaitement intégrée dans le tissu social de sa ville, appréciée de tous, est retrouvée sauvagement assassinée à son domicile sans aucun mobile apparent. Truman Capote, fasciné par un article de journal, décida de se lancer dans l’écriture d’un roman documentaire sur une affaire qui avait défrayé la chronique aux Etats-Unis. Son objectif avoué, décortiquer ce meurtre avec le même sang froid que celui qu’il aura fallu aux deux meurtriers pour perpétrer leur terrible ouvrage.
Avec un talent et une précision saisissante, il nous fait découvrir la dernière journée de la famille des victimes, multipliant les points de vue et les témoignages, puis le meurtre d’autant plus
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd9JzJ205PZiAXyqZuRPi4rQqqR562APV5D165YpV-vPe03UBGb2VHsbl0WMImvgE1QijT6fNvNNy2wpKXC7Xa1kBhJ3ghfQC0bl6UyczOSlzHsR4jtH_r4dR-9AoCBZjKVzGEwqBhmJYl/s200/mug%252Bshots.jpg)
Avec « De sang froid », Truman Capote signe une véritable bombe, tellement en avance sur son temps qu’elle paraît aujourd’hui d’une incroyable contemporanéité. D’autant qu’au-delà de l’impression purement descriptive de l’enquête, Capote fait bouillonner son roman d’une grande humanité, faite de chair et de sang rouge vif. Au final il arrive à donner à voir une tranche de vie coupée chirurgicalement à un ensemble plus vaste encore que son point de départ : celui d’une comédie humaine dont tous les sentiers mènent à la tombe. Monstrueux !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire