Réalisateur : Martin Scorsese
Avec : Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen, Asa Butterfield
Année : 2011
Allociné a répertorié 8 bonnes raisons d'aller voir ce film. Ca tombe bien, Frank Zito y a trouvé 8 bonnes raisons de rester chez lui. Match.
1. Parce que ça fait du bien de voir Scorsese abandonner un temps la noirceur pour la magie d'un conte de Noël.
C’est l’argument massue : la magie de noël. Distillée aux forceps par un Scorcese qui perd, en changeant de registre, tout ce qui peut faire le sel d’un cinéma dont il semble égarer film après film le modjo. Ici, notre Santa Claus du 7ème art fourre notre chaussette avec une vieillerie chinée dans un vide grenier poussiéreux. Ca tire la gueule sous le sapin.
2. Parce qu'avec ce film, Scorsese rend hommage au cinéma qui lui a donné envie de devenir réalisateur.
Hélas, l’hommage n’a pas donné envie à Frank Zito de devenir spectateur.
3. Parce que Martin Scorsese qui déclare sa flamme au 7e Art, c'est forcément unique !
Mauvaise nouvelle : le 7e art a préféré épouser Mélancholia à Vegas plutôt qu’enfiler les charentaises d’Hugo Cabret.
4. Pour réaliser à quel point il faut aimer et protéger les films.
Pour la pédagogie, il y a déjà les cours des clubs vidéo dans les collèges. On y comprend aussi ce que c’est que s’emmerder en parlant cinéma avec des personnes âgées.
5. Pour voir la légende Scorsese s'amuser comme un gamin avec l'outil 3D.
On a déjà vu ce que ça donnait avec la légende Lucas et la légende Spielberg, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on les aimait plus quand ils faisaient mumuse en 2D.
6. Pour (re)découvrir George Méliès.
L’ennui que dégage la relecture amidonnée de papy Martin de l’œuvre de Geoge Méliès donne plutôt envie de (re)découvrir Louis La Brocante.
7. Parce que Martin Scorsese n'a peut-être jamais livré un film aussi personnel.
Si cette grosse production sans âme, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à n’importe quel Caro et Jeunet d’opérette est le projet le plus personnel de Martin Scorsese, c’est que quelque chose ne tourne vraiment pas rond dans le bas monde du 7e art.
8. Pour la reconstitution merveilleuse du Paris des années 30.
Ou plutôt l’embaumement visuel d’un Paris fantasme aussi authentique que les boules à neige vendues à la sauvette aux touristes en lune de miel. Trente années plus tard, le mariage consommé depuis des lustres, les gadgets trônent sur les cheminées, vieux morceaux de plastique sans âme dont la magie, si tant est qu’elle ait jamais existé, est totalement absente. Au final, Hugo Cabret est leur pendant cinématographique : un truc mal dégrossi, décoratif, doucereux, et aussi gluant qu’une bise à grand -mère.
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