Réalisateur : Guy Ritchie
Acteurs : Robert Downey Jr, Jude Law
Année : 2012
Double séance Sherlock Holmes pour un après-midi pluvieux, faute de mieux dans un Var-est sinistré pour qui veut voir autre chose que du cinéma populaire. Et là surprise et Madeleine de Zito : alors que ce blog devenait un cimetière des éléphants, où les blockbusters semblaient voués à venir y mourir comme les grosses baudruches pleines de rien qu’elles étaient, Sherlock Holmes sort du lot commun avec une certaine maestria. Vous écrire la stupeur.
Car tel le Phénix, et après avoir quitté l’orbite de la Madone, riche en frasques mais pauvre en pellicules, Guy Ritchie a retrouvé toute sa vista. L’étonnement est d’autant plus grand qu’il le fait en s’appuyant sur un film de commande, le dépoussiérage d’un mythe qui n’avait plus connu les honneurs du grand écran depuis vingt ans, accompagné de la mission bassement mercantile de créer une franchise bien juteuse. Bref, tous les voyants étaient au rouge. Et pourtant il se sort de cette affaire avec une classe étonnante. La restauration du héros de Connan Doyle est une réussite absolue. Décors soignés, reconstitution extrêmement riche, scénarios qui fleurtent avec le fantastique et le burlesque, le Sherlock Holmes de Ritchie lui ressemble, part dans tous les sens sans jamais se perdre, éblouit tout en respectant sa narration, se joue de tous les poncifs du blockbuster de base en gardant assez de substance pour ne pas incommoder.
En bref : Blockbuster jubilatoire qui signe le retour par la grande porte d’un réalisateur que l’on croyait définitivement perdu pour la cause, Sherlock Holmes remplit son cahier des charges les doigts dans le nez. Guy Ritchie retrouve toute sa verve et signe ses aventures virevoltantes où tout fonctionne, le spectateur étant pris par le feu de l’histoire comme s’il était envouté par un mage facétieux. Joyeux, gesticulatoire, mais toujours lisible, il doit aussi beaucoup au charme absolu du duo Downey Jr/Jude Law, qui apportent tout leur charisme aux personnages cultes de Sherlock Holmes et du Docteur Watson. Du cinéma populaire chiadé, qui rend euphorique au point de réveiller le gosse qui sommeille en nous. En un mot comme en cent : de l’or en barre.
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