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Créée par : Howard Overman en 2009
Avec : Robert Sheehan, Lauren Socha, Nathan Stewart Jarrett
Année : 2009
The misfits (saison 1)
Cinq délinquants effectuent leurs travaux d'intérêt général quand un orage de grêle géant s’abat violemment sur eux et leur superviseur. Avant d’avoir pu se mettre à l’abri, ils sont foudroyés et propulsés un instant dans une faille spatio-temporelle. A leur retour, ils se découvrent affublés de super pouvoirs parfois plus relous que supers...
British vs Franchouillard
Dès le pré-générique, Misfits sent bon. Très bon même. Embrouilles entre personnages visiblement déséquilibrés, humour déglingué, violence contenue, acteurs first-class, bref, l’accroche est immédiate, et ce n’est pas la suite qui contredira ce bon pressentiment. Car rien dans Misfits n’est à jeter, alors que tout aurait pu être raté tant son ambition folle était casse-gueule. Parce qu’une série britannique qui s’aventure dans le domaine des supers héros, c’était déjà bien couillu. Mais à l’inverse des Français, il y a outre-Manche une tradition autrement plus respectable que la notre, un ton, une industrie, un savoir faire, qui ici nous explose à la figure. Une fois de plus ils nous prouvent qu’ils sont à des lieues de nos productions, touchant le plus grand nombre avec une tonalité underground qui respire la classe, quand nos séries à destination des ados sentent le pâté – il vous suffira de vous pencher sur le surestimé Héro Corps pour vous faire une idée de la profondeur du fossé qui nous sépare de Misfits : vertigineux !
Parce que là-bas on ne fait pas les choses à moitié. D’abord en s’appuyant sur un scénario fou, qui permet toutes les digressions, tous les délires, mais sans jamais perdre l’argument de base, nous attacher à ces cinq perdus qui se réadaptent dans un centre municipal coupé du monde. De cet isolement en plein centre ville, Overman fait un terrain de jeu qui n’est pas sans rappeler les mondes parallèles des japoniaiseries de notre enfance. Sauf qu’au lieu d’être ringard, Misfits sue la classe à tous les étages. Même Simon, le plus déconnecté d’entre nos super-héros, se sape avec une élégance stricte pour échapper à la caricature attendue de l’autiste geek. Toute l’histoire se trouve là, dans ce désir de faire sexy, glamour, de toucher du doigt son public sans chercher à échapper à l’air du temps.
Une série qui respire l'air du temps
L’époque est vulgaire ? Et bien nos Mysfits le sont aussi. Ils ont les hormones qui les chatouillent, font des blagues graveleuses, se mettent sur la gueule, dégainent leurs punshlines comme des Lucky Luke de banlieue, habités par une insouciance opportuniste très éloignée de la moralisation franchouillarde. A peine le générique ultra cool passé, nos désaxés baisent, fument, boivent, se grattent les burnes, ont des défauts de langage et vannent en dessous de la ceinture sans que personne ne s’arrête pour lâcher une phrase alibi qui respire bon le CSA.
Histoire de nous foutre encore plus de complexes, la photographie est belle, les effets spéciaux réussis, les histoires secondaires ambitieuses et la bande originale énorme, qui convoque des pointures comme The Rapture, Justice, les Spécials, La Roux, j’en passe et des meilleurs. Bref, Mysfists envoie du bois pour mieux nous clouer sur place. Et pour se rendre plus phénoménale encore, elle se paye le luxe d’un casting de rêve, auréolée par l’incroyable Robert Sheehan qui campe Nathan, une grande gueule dont rien n’arrête la logorrhée ininterrompue et hilarante. Une révélation.
En bref : Misfits se pose d’emblée, avec ses six épisodes denses, comme un mètre étalon de la série teenage des années deux mille. Enfumée, obscène, sexuelle, ensanglantée, alcoolisée et totalement inconsciente, Misfits a choisi de rire de tout avec tout le monde. Une ode à la libération des mentalités pour que vive la jeunesse ! Du lourd. Très lourd.
Avec : Robert Sheehan, Lauren Socha, Nathan Stewart Jarrett
Année : 2009
The misfits (saison 1)
Cinq délinquants effectuent leurs travaux d'intérêt général quand un orage de grêle géant s’abat violemment sur eux et leur superviseur. Avant d’avoir pu se mettre à l’abri, ils sont foudroyés et propulsés un instant dans une faille spatio-temporelle. A leur retour, ils se découvrent affublés de super pouvoirs parfois plus relous que supers...
British vs Franchouillard
Dès le pré-générique, Misfits sent bon. Très bon même. Embrouilles entre personnages visiblement déséquilibrés, humour déglingué, violence contenue, acteurs first-class, bref, l’accroche est immédiate, et ce n’est pas la suite qui contredira ce bon pressentiment. Car rien dans Misfits n’est à jeter, alors que tout aurait pu être raté tant son ambition folle était casse-gueule. Parce qu’une série britannique qui s’aventure dans le domaine des supers héros, c’était déjà bien couillu. Mais à l’inverse des Français, il y a outre-Manche une tradition autrement plus respectable que la notre, un ton, une industrie, un savoir faire, qui ici nous explose à la figure. Une fois de plus ils nous prouvent qu’ils sont à des lieues de nos productions, touchant le plus grand nombre avec une tonalité underground qui respire la classe, quand nos séries à destination des ados sentent le pâté – il vous suffira de vous pencher sur le surestimé Héro Corps pour vous faire une idée de la profondeur du fossé qui nous sépare de Misfits : vertigineux !
Parce que là-bas on ne fait pas les choses à moitié. D’abord en s’appuyant sur un scénario fou, qui permet toutes les digressions, tous les délires, mais sans jamais perdre l’argument de base, nous attacher à ces cinq perdus qui se réadaptent dans un centre municipal coupé du monde. De cet isolement en plein centre ville, Overman fait un terrain de jeu qui n’est pas sans rappeler les mondes parallèles des japoniaiseries de notre enfance. Sauf qu’au lieu d’être ringard, Misfits sue la classe à tous les étages. Même Simon, le plus déconnecté d’entre nos super-héros, se sape avec une élégance stricte pour échapper à la caricature attendue de l’autiste geek. Toute l’histoire se trouve là, dans ce désir de faire sexy, glamour, de toucher du doigt son public sans chercher à échapper à l’air du temps.
Une série qui respire l'air du temps
L’époque est vulgaire ? Et bien nos Mysfits le sont aussi. Ils ont les hormones qui les chatouillent, font des blagues graveleuses, se mettent sur la gueule, dégainent leurs punshlines comme des Lucky Luke de banlieue, habités par une insouciance opportuniste très éloignée de la moralisation franchouillarde. A peine le générique ultra cool passé, nos désaxés baisent, fument, boivent, se grattent les burnes, ont des défauts de langage et vannent en dessous de la ceinture sans que personne ne s’arrête pour lâcher une phrase alibi qui respire bon le CSA.
Histoire de nous foutre encore plus de complexes, la photographie est belle, les effets spéciaux réussis, les histoires secondaires ambitieuses et la bande originale énorme, qui convoque des pointures comme The Rapture, Justice, les Spécials, La Roux, j’en passe et des meilleurs. Bref, Mysfists envoie du bois pour mieux nous clouer sur place. Et pour se rendre plus phénoménale encore, elle se paye le luxe d’un casting de rêve, auréolée par l’incroyable Robert Sheehan qui campe Nathan, une grande gueule dont rien n’arrête la logorrhée ininterrompue et hilarante. Une révélation.
En bref : Misfits se pose d’emblée, avec ses six épisodes denses, comme un mètre étalon de la série teenage des années deux mille. Enfumée, obscène, sexuelle, ensanglantée, alcoolisée et totalement inconsciente, Misfits a choisi de rire de tout avec tout le monde. Une ode à la libération des mentalités pour que vive la jeunesse ! Du lourd. Très lourd.
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