Réalisation : Mike Leigh
Avec : Jim Broadbent, Lesley Manville, Ruth Sheen
Année : 2010
Another year.
Mike Leigh filme une année de la vie d’un couple de quinquagénaires, organisée autour du défilé des quatre saisons, s’attachant à leurs amitiés, leurs inquiétudes et les non-dits les plus intimes qui parfois finissent par faire mal.
Il y a deux façons de prendre Another Year. L’une agréable, qui nous fait savourer le quotidien d’un couple d’aplomb, revenu de tous ses excès, qui vivote gentiment et regarde graviter autour de lui la brutalité de l’existence en bêchant son petit lopin de terre. Véritable rocher pour naufragé, leur maison est un lieu refuge coupé du temps, et l’on se prend à envier Tom et Gerry qui ont su faire de leur vie un art d’équilibre et de douceur. Pas exempt de nuances, le scénario démontre clairement qu’arrivé à l’heure des bilans, il n’y a pas de hasard : nous devenons la somme de nos actes et de nos choix. Ne nous reste qu’à assumer leurs conséquences ou souffrir de ne pas être devenu ce que l’on rêvait d’être.
Il y a aussi une seconde façon d’aborder le film de Mike Leigh, œuvre d’un conformisme parfois embarrassant. A mettre en valeur le train-train d’une certaine classe moyenne de gauche, et à hausser en maître étalon la fidélité, la droiture et la bienveillance comme seules qualités susceptibles de faire le bonheur, le réalisateur semble donner la leçon. Alors qu’ils sont en âge de faire le deuil de leurs illusions, il nous expose que le célibat, la cigarette, le désir et l’alcool sont des facteurs de névrose qui empêchent l’accomplissement honnête. Les mirages d’un plaisir facile semblent devoir inéluctablement se payer comptant. Vu sous cet angle, son film sombre dans une bien pensance plutôt déplaisante.
En bref : Alors que l’on peut aborder son film sous deux angles plus ou moins agréables, c’est la première option qui finit par emporter la partie, dans son sillage de larmes et de joies domestiques, de petites trahisons et de grandes affections. Un beau film, au casting attachant et à la douceur revigorante.
Avec : Jim Broadbent, Lesley Manville, Ruth Sheen
Année : 2010
Another year.
Mike Leigh filme une année de la vie d’un couple de quinquagénaires, organisée autour du défilé des quatre saisons, s’attachant à leurs amitiés, leurs inquiétudes et les non-dits les plus intimes qui parfois finissent par faire mal.
Il y a deux façons de prendre Another Year. L’une agréable, qui nous fait savourer le quotidien d’un couple d’aplomb, revenu de tous ses excès, qui vivote gentiment et regarde graviter autour de lui la brutalité de l’existence en bêchant son petit lopin de terre. Véritable rocher pour naufragé, leur maison est un lieu refuge coupé du temps, et l’on se prend à envier Tom et Gerry qui ont su faire de leur vie un art d’équilibre et de douceur. Pas exempt de nuances, le scénario démontre clairement qu’arrivé à l’heure des bilans, il n’y a pas de hasard : nous devenons la somme de nos actes et de nos choix. Ne nous reste qu’à assumer leurs conséquences ou souffrir de ne pas être devenu ce que l’on rêvait d’être.
Il y a aussi une seconde façon d’aborder le film de Mike Leigh, œuvre d’un conformisme parfois embarrassant. A mettre en valeur le train-train d’une certaine classe moyenne de gauche, et à hausser en maître étalon la fidélité, la droiture et la bienveillance comme seules qualités susceptibles de faire le bonheur, le réalisateur semble donner la leçon. Alors qu’ils sont en âge de faire le deuil de leurs illusions, il nous expose que le célibat, la cigarette, le désir et l’alcool sont des facteurs de névrose qui empêchent l’accomplissement honnête. Les mirages d’un plaisir facile semblent devoir inéluctablement se payer comptant. Vu sous cet angle, son film sombre dans une bien pensance plutôt déplaisante.
En bref : Alors que l’on peut aborder son film sous deux angles plus ou moins agréables, c’est la première option qui finit par emporter la partie, dans son sillage de larmes et de joies domestiques, de petites trahisons et de grandes affections. Un beau film, au casting attachant et à la douceur revigorante.
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