Réalisateur : Gary Ross
Avec : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth
Année : 2012
Ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule. Raison pour laquelle on va parler en vitesse de Hunger Games. Le film phénomène. Tiré d’une saga littéraire à succès. Une trilogie. Pour adolescent. Un producteur hollywoodien vous expliquerait que c’est l’équivalent d’un triple 7 tiré sur un bandit manchot à Las Vegas : le jackpot ! Des couilles en or ! Sans risque, si tant est que vous ne poussiez pas trop fort le levier du budget. Opération réussie pour Hunger Games : Des milliers de millions de milliards coulent à flot. Les spectateurs s’engouffrent dans les salles, s’empiffrent de pop corn et s’étouffent de Cocas et de M&m’s. Quel succès ! Quel réussite industrielle ! Enorme !
Bon, et le film dans tout ça ? Parce qu’a bien y regarder, toutes ces sagas ont en commun qu’elles ne sont pas terribles. Twilight, Harry Potter, j’en passe et des Narnia, ça fait pas vraiment rêver au-delà de dix sept ans. Spectaculaires, sans âmes, leur caractérisation est uniquement tournée vers un public adolescent
Si l’on ne s’ennuie jamais devant ce gloubiboulga de références qui va de l’héroic fantasy à Battle Royal, en passant par Running Man, difficile toutefois de s’extasier devant le résultat. Le scénario patchwork craque souvent aux coutures. La violence fait beaucoup dans le hors champ. Les décors sonnent SF un peu daté (ce qui n’est pas sans charme). Les acteurs sont sympathiques et assureront facilement le service après glamour. Plein de caméo plus ou moins utiles. Bref, tout est à peu près à sa place dans ce qui s’annonce comme la première pierre de l’inévitable trilogie qui enrichira beaucoup de monde à Lionsgate. Mais si on garde la tête froide, et que l’on regarde l’objet pour ce qu’il est, force est de constater que c’est terriblement moyen. Un petite bobine qu’on aurait trouvé sympathique dans le circuit de la série B, mais qui fait quand même un peu tâche dans son rôle imposé de blockbuster culte. Un produit parfaitement markété dont, au final, Frank Zito n’avait vraiment rien à dire…
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