Réalisateur : Cameron Crowe
Avec : Matt Damon, Scarlett Johansson, Thomas Haden Church
Année : 2012
Nouveau départ. Père célibataire, Grosbisou (Matt Damon) a bien du mal à élever ses deux jeunes enfants (Toucalin et Ti' coquin). Espérant resserrer les liens familiaux, il décide de prendre un nouveau départ, plaque son travail et achète une vieille maison sur une immense propriété, qui a la particularité d’abriter un zoo délabré. Plusieurs dizaines d’animaux, singes, tigres et bien d’autres, vivent en effet au Pays des merveilles, où la gardienne Maminours (Scarlette Johansson) et son équipe dévouée tentent de maintenir les installations tant bien que mal. Sans la moindre expérience, avec très peu de temps et d’argent. Grosbisou et les siens vont tout mettre en œuvre pour réhabiliter le zoo et vivre ainsi leur plus grande aventure…
Un sirop si épais qu’il colle au cul-cul …
Car Grosbisous, à coup de discours interminables et de monologues de coach sportif va vite nous remettre dans le sens de la marche, et nous marteler qu’il faut croire en la chance du destin. Que la vérité sort de la bouche des enfants. Et surtout qu’il ne faut jamais tourner le dos à ses rêves. Car à force de travail et de volonté, on peut transformer l’Amérique (et le monde) en un royaume enchanté : le Pays des Bisous. Mais ne croyez toutefois pas que les choses sont aussi simples. Car Toucalin a du mal à s’endormir. Heureusement, Grosbisou lui apprend à attraper l’esprit de sa mère pour le mettre dans son cœur. La petite si craquante est alors prête à faire dodo. Le sirop est si épais qu’il colle aux paupières et qu’à la fin, le spectateur aussi veut s’endormir.
En bref : Coulure de bons sentiments qui puent du bec, Nouveau départ fait du surplace dans la cinématographie médiocre de Cameron Crowe, qui nous refait le coup de son épouvantable Jerry Maguire. Il suffit de dix minutes de ce conte de fée moderne pour sentir ses ongles pousser, et l’envie de voir la bête qui est en vous déchirer rageusement l’écran. Pas sûr que vous ne vous ferez alors que des amis dans une salle convertie à la niaiserie ambiante, qui fixe l’œil humide l’histoire de cet aventurier des temps modernes qui a perdu avec les années beaucoup de son sex-appeal. A noter que Matt Damon, avec sa tronche de besogneux, incarne à la perfection ce héros domestique démoralisant. A vouloir soutirer les larmes aux forceps, Nouveau Départ incommode de mièvrerie et finit par donner envie d’éventrer un Bisounours en compensation. Du cinéma dangereux pour la santé mentale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire