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Réal : Tobe Hooper
Avec : David Soul, James Mason, Lance Kerwin
Année : 1979 Durée : 3h04 Pays : USA
Ben Mears est de retour dans sa ville natale pour écrire sur une vieille maison qui le captive depuis sa plus tendre enfance et qu’il espère louer pour y puiser son inspiration. Hélas, celle ci vient d'être vendue à un antiquaire fraîchement installé à Salem's Lot. L’auteur se rabat donc sur une pension familiale avec vue sur Marsten House, et va rapidement se rendre compte qu’il s’y passe des choses pas catholiques du tout, si tant est qu‘il s’y passe quelque chose…
Quelques chiffres pour commencer. 1921 : Nosferatu de Murneau, 1977 : Entretien avec un vampire d’Anne Rice, premier volume de la trilogie qui bouleversa définitivement le mythe. Salem’s lot vient donc en 1980 dérouler doctement son précis du parfait vampire avec le sérieux de l’anthropologue qui vient de découvrir une civilisation inconnue. Anachronisme dont le téléfilm ne se relèvera pas.
Hutch !
D’autant qu’il est atrocement mou du genou et incroyablement inoffensif. Dès les premiers plans il se pose comme le parfait film de grand-mère bon à habiller un dimanche après midi pluvieux. De ces journées où l’on prend plaisir à voir défiler cette galerie de célébrités des années 70-80 venues cachetonner à l‘occasion. Avec à leur tête un David Soul qui ne semble pas vraiment à son aise en intellectuel citadin. Loin de son collègue Starsky, notre Hutch erre les bras ballants et la coupe improbable comme une âme en peine à la recherche de son salaire. Il tranche d’ailleurs assez nettement d’avec un assez bon casting qui cabotine avec bonheur dans les rôles de gros beaufs taillés à la serpe par la plume un peu épaisse de Stephen King. Hélas, notre grand cocker solidement enfoncé dans son jean taille haute et son veston d’universitaire, avec rond de cuir aux coudes, attire trop l’attention pour ne pas plomber la facture de l’acting à son maximum.
Usé avant même d'avoir servi.
En cela, il n’est pas vraiment aidé par un scénario ultra prévisible, des effets spéciaux aussi rares qu’éculés et la réalisation désincarnée d’un Tobe Hooper aux abonnés absents. Confortable comme une vieille paire de charentaises qui servirait de jouet à Médor, Salem’ lot déroule sa bobine toute moisie comme le vieux produit formaté et aseptisé qu’il est, usé avant même d’avoir servi. L’occasion d’y voir le témoignage d’un temps où la télévision n’osait pas, servant sa soupe tiède dans les chaumières, le temps d’avant le public de niche, où l’on voyait le film du soir en famille. Et de mieux saisir ces scènes qui s’étirent comme un chat sur un canapé, avec la mollesse et le contentement de celui qui sait qu’il ne se passera strictement rien car il faut aussi bien plaire à mémé qu’au petit dernier, au démocrate qu’au conservateur, au cinéphile qu’à l’amateur de jeu télévisé. Bref, plaire à tout le monde au risque de ne plaire à personne. Salem’s Lot, intelligemment, à tout misé sur le seul point commun de son auditoire : la sieste. Dès lors, il ne lui restait qu’une solution, donner aux vampires de Salem la consistance d’un flan, le goût d’une biscotte sans sel et l’odeur d’un verre d’eau. Mission accomplie haut la main.
En bref : Repoussé par les différentes strates d’évolution de la mythologie des vampires dans la préhistoire du cinéma d’horreur, là où l’éternelle modernité du Nosferatu de Murneau l’enterre et les Dracula de la Hammer l’écrasent de leur classe baroque, Salem’s lot sentait la naphtaline avant même sa première diffusion sur les ondes américaines, d’où son effet foudroyant sur les mites et soporifique sur les humains. Heureusement, le temps passant a fait de cet authentique navet, un nanard de première catégorie. Une promotion inespérée.
Avec : David Soul, James Mason, Lance Kerwin
Année : 1979 Durée : 3h04 Pays : USA
Ben Mears est de retour dans sa ville natale pour écrire sur une vieille maison qui le captive depuis sa plus tendre enfance et qu’il espère louer pour y puiser son inspiration. Hélas, celle ci vient d'être vendue à un antiquaire fraîchement installé à Salem's Lot. L’auteur se rabat donc sur une pension familiale avec vue sur Marsten House, et va rapidement se rendre compte qu’il s’y passe des choses pas catholiques du tout, si tant est qu‘il s’y passe quelque chose…
Quelques chiffres pour commencer. 1921 : Nosferatu de Murneau, 1977 : Entretien avec un vampire d’Anne Rice, premier volume de la trilogie qui bouleversa définitivement le mythe. Salem’s lot vient donc en 1980 dérouler doctement son précis du parfait vampire avec le sérieux de l’anthropologue qui vient de découvrir une civilisation inconnue. Anachronisme dont le téléfilm ne se relèvera pas.
Hutch !
D’autant qu’il est atrocement mou du genou et incroyablement inoffensif. Dès les premiers plans il se pose comme le parfait film de grand-mère bon à habiller un dimanche après midi pluvieux. De ces journées où l’on prend plaisir à voir défiler cette galerie de célébrités des années 70-80 venues cachetonner à l‘occasion. Avec à leur tête un David Soul qui ne semble pas vraiment à son aise en intellectuel citadin. Loin de son collègue Starsky, notre Hutch erre les bras ballants et la coupe improbable comme une âme en peine à la recherche de son salaire. Il tranche d’ailleurs assez nettement d’avec un assez bon casting qui cabotine avec bonheur dans les rôles de gros beaufs taillés à la serpe par la plume un peu épaisse de Stephen King. Hélas, notre grand cocker solidement enfoncé dans son jean taille haute et son veston d’universitaire, avec rond de cuir aux coudes, attire trop l’attention pour ne pas plomber la facture de l’acting à son maximum.
Usé avant même d'avoir servi.
En cela, il n’est pas vraiment aidé par un scénario ultra prévisible, des effets spéciaux aussi rares qu’éculés et la réalisation désincarnée d’un Tobe Hooper aux abonnés absents. Confortable comme une vieille paire de charentaises qui servirait de jouet à Médor, Salem’ lot déroule sa bobine toute moisie comme le vieux produit formaté et aseptisé qu’il est, usé avant même d’avoir servi. L’occasion d’y voir le témoignage d’un temps où la télévision n’osait pas, servant sa soupe tiède dans les chaumières, le temps d’avant le public de niche, où l’on voyait le film du soir en famille. Et de mieux saisir ces scènes qui s’étirent comme un chat sur un canapé, avec la mollesse et le contentement de celui qui sait qu’il ne se passera strictement rien car il faut aussi bien plaire à mémé qu’au petit dernier, au démocrate qu’au conservateur, au cinéphile qu’à l’amateur de jeu télévisé. Bref, plaire à tout le monde au risque de ne plaire à personne. Salem’s Lot, intelligemment, à tout misé sur le seul point commun de son auditoire : la sieste. Dès lors, il ne lui restait qu’une solution, donner aux vampires de Salem la consistance d’un flan, le goût d’une biscotte sans sel et l’odeur d’un verre d’eau. Mission accomplie haut la main.
En bref : Repoussé par les différentes strates d’évolution de la mythologie des vampires dans la préhistoire du cinéma d’horreur, là où l’éternelle modernité du Nosferatu de Murneau l’enterre et les Dracula de la Hammer l’écrasent de leur classe baroque, Salem’s lot sentait la naphtaline avant même sa première diffusion sur les ondes américaines, d’où son effet foudroyant sur les mites et soporifique sur les humains. Heureusement, le temps passant a fait de cet authentique navet, un nanard de première catégorie. Une promotion inespérée.
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