Réalisation : Laurent Achard
Avec : Pascal Cervo, Charlotte Van Kemmel, Karole Rocher
Année : 2011
Dernère séance.
Structuré comme un Giallo de la belle époque, mais shooté à la sauce
naturaliste, Dernière séance déroule son scénario terriblement
Argentesque avec une douce sérénité. Au rythme de Sylvain, le placide ouvreur du
Cinéma Empire -incarné par l’hypnotique Pascal Cervo-. Laurent Achard livre ici
un Slasher movie bizarre autant qu’étrange. Film valise, il brasse tout autant
les genres cinématographiques que les thématiques les plus profondes, dont la
plus évidente se trouve être cette éclatante parabole sur la mort d’une certaine
forme de cinéma. Indubitablement, Dernière séance attire l’œil, excite
l’intellect, sort des sentiers battus, bref, s’affirme comme la promesse d’une
expérience inédite.
D’autant que le réalisateur apporte à ce sous-genre sa patte auteurisante. Ces plans fixes sur une majorette mal dégrossie ou un karaoké pathétique étiré jusqu’à en devenir touchant font mouche. Les meurtres à l’arme blanche, ainsi que le fétichisme appuyé un peu moins. Car malgré toutes ses incroyables qualités et son ambition folle, Dernière séance s’englue aussi parfois dans son cadre provincial, perd de sa puissance lors de scènes anesthésiantes. Depuis sa position de voyeur, Sylvain nous attire mollement dans sa succession d’agonies, son kaléidoscope référentiel s’attardant parfois un peu trop du côté de Jean Rollin. Comme si Laurent Achard en avait gardé sous la semelle. Comme s’il avait eu peur de sa folle audace. Dernière séance, après avoir fasciné, finit donc par sembler un peu trop commun, un comble pour une telle entreprise. Au final, on aurait vraiment souhaité l’aimer plus, cet OVNI cinéphile et passionné. On se contentera de l’aimer beaucoup.
D’autant que le réalisateur apporte à ce sous-genre sa patte auteurisante. Ces plans fixes sur une majorette mal dégrossie ou un karaoké pathétique étiré jusqu’à en devenir touchant font mouche. Les meurtres à l’arme blanche, ainsi que le fétichisme appuyé un peu moins. Car malgré toutes ses incroyables qualités et son ambition folle, Dernière séance s’englue aussi parfois dans son cadre provincial, perd de sa puissance lors de scènes anesthésiantes. Depuis sa position de voyeur, Sylvain nous attire mollement dans sa succession d’agonies, son kaléidoscope référentiel s’attardant parfois un peu trop du côté de Jean Rollin. Comme si Laurent Achard en avait gardé sous la semelle. Comme s’il avait eu peur de sa folle audace. Dernière séance, après avoir fasciné, finit donc par sembler un peu trop commun, un comble pour une telle entreprise. Au final, on aurait vraiment souhaité l’aimer plus, cet OVNI cinéphile et passionné. On se contentera de l’aimer beaucoup.
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