mardi 6 août 2013

Série : The misfits saison 2, encore plus fou !!!


Créé par : Howard Overman

Avec : Robert Sheehan, Lauren Socha, Nathan Stewart Jarrett

Année : 2010         Pays : GB

The misfits saison 2.
Laissés sur les genoux par un denier épisode aussi puissant que foireux, où nos délinquants aux pouvoirs mal maîtrisés semblent s’être perdus dans un entrelacs d’erreurs grossières, qui s’était soldé par quelques cadavres, dont deux superviseurs, les voilà donc de retour au centre municipal pour effectuer leurs derniers Travaux d’Intérêt Général, tenter d’échapper à l’étau qui se resserre autour de leur secret et accessoirement passer du statut de loser à celui de ligue de super héros respectables.


Pour ce faire, les scénaristes reprennent tous les ingrédients de la première saison en appuyant simplement plus fort sur le champignon, histoire de ne pas se laisser aller à la routine. Playlist toujours aussi distinguée, caractérisation gonflée aux hormones, hormones plus stimulées que jamais et sous intrigues amplifiées, Mysfists joue la surenchère pour passer à la vitesse supérieure, et ça marche.


Tatoueurs maléfiques, bon samaritain mystérieux, cacahuètes saveur kryptonite, télépathe lacté, gamer psychopathe, téléportations courtes distances, voyageur du futur, contacts extralucides, on trouve de tout et souvent n’importe quoi dans ce bric à brac de génie qui mêle les genres sans complexe, s’attaquant à des monuments du fantastique contemporain avec une désinvolture qui force le respect. Alors bien sûr, on y perd parfois en cours de route la cohérence d’une première saison mieux ordonnée, pourtant ce désir de tordre l’idée de départ, d’emprunter toutes les pistes que l’histoire propose, cette envie d’explorer à fond son concept avec générosité balaye toutes les réserves.


D’autant que loin de faire du sur place, ou de se laisser magnétiser par son propre délire scénaristique en forme de feux d’artifice, Misfits creuse les personnalités de nos cinq délinquants, approfondit leurs caractères, les fait évoluer, joue sur leurs contradictions, leurs faiblesses, les rend plus humains sans jamais céder à la facilité. Humains, mais toujours aussi graves, à l’image d’un Nathan immortel égocentré comme jamais, adepte d’auto-fellation et de badigeonnage lascif de crème solaire, il grimace, se gobe, agresse, choque et s’impose comme la véritable tête de gondole d’une série qui a décidé de jouer la carte de l’excès. Avec bonheur.


En bref : Six nouveaux épisodes émouvants, grossiers, subversifs et réjouissants à l’image de ces héros foutraques, aux supers pouvoirs utilisés n’importe comment pour faire le plus souvent n’importe quoi, véritables symboles d’une génération de dégénérés qui, soyons en sûrs, n’est pas encore prête de sauver le monde. Immature et génial.


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