Avec : Nicolas Cage, Billy Burke, Amber Heard
Année : 2011
Hell driver.
Un résumé succinct avant de commencer, pour bien saisir la portée que laissera le film de Lussier dans l’histoire: Vavavoum ! Voum Vroum VROUM !!! ! Bip bip !! Tut tut !!! Pan, pan !! Bim, bam boum ! Tagada tsoin tsoin !!!! Coin coin !! Gloou glou !! Hic ! Raoul !!!
Un résumé succinct avant de commencer, pour bien saisir la portée que laissera le film de Lussier dans l’histoire: Vavavoum ! Voum Vroum VROUM !!! ! Bip bip !! Tut tut !!! Pan, pan !! Bim, bam boum ! Tagada tsoin tsoin !!!! Coin coin !! Gloou glou !! Hic ! Raoul !!!
Ceci étant fait, passons aux choses sérieuses, si tant est qu’il y ait
grand-chose de sérieux dans ce foutoir atomique qu’est Hell Driver,
véritable nanar signé par un terrible tâcheron qui se voyait déjà en haut de
l’affiche avec l’œuvre de sa vie. Et quelle affiche : Amber Head et ses jambes
interminables en 3D, William Fichtner et sa gueule de comptable en 3D, Billy
Burke et sa bande de fanatiques satanistes en 3D et bien sûr, the last but not
the least, Nicolas Cage himself en 3D. Bon, j’en entends ricaner au fond de la
classe, que le casting, en fait, il est pas si terrible que ça. Mais ce serait
oublier que Nicolas Cage est le numéro 1 des héros chelous du cinéma fantastique
Z de ces 5 dernières années. Oublier que même Steven Seagal aurait hésité à
enfiler la cotte de maille dans le dernier des templiers ou le moule
burnes en cuir dans Ghost rider.
Et pourtant Cage, lui, n’hésite pas ! Et quand on parle de burnes, on peut
dire qu’on est servi, avec son jeu badass, ses délires capillaires, ses vannes
de cul et ses punch line old school. A dire vrai, il est hilarant dans ce rôle
de beau gosse aux bajoues gonflées à la cortisone. Tout comme les autres
d’ailleurs, en roue libre dans une volonté de nous la faire dure à cuire, qui
passent leur temps à baiser ou à y penser, à se balancer de grosses torgnoles
dans la gueule après avoir siroté une Bud pas fraîche dans un rade pourri. Ah,
le proprio graisseux du "Fat Louie" et les serveuses aguicheuses du "Bull by the
Balls" ! Les moteurs ronronnent et les portes claquent tandis qu’on tringle au
Palomar hôtel.
Bon ça, c’était la base de départ, le problème, c’est qu’à l’arrivée, elle
nous fait un peu l’effet d’un pneu crevé leur virée redneck. Si les tartes dans
la gueule 3D, les petits accès vénères et les bagnoles sont bien là, passés à la
moulinette de Lussier, il ne reste pas grand-chose. On y parle quand même
beaucoup plus de baise et de liberté sexuelle qu’on ne passe véritablement à
l’acte dans Hell Driver. Les courses poursuites en Charger 1969 ou
Chevelle 1971 pourraient l’être en 2chevaux 1983 et en super5 1989 que ça ne
changerait pas grand-chose. Et puis, filmer badass, ce n’est pas forcément
surligner chaque effet par un riff de guitare, utilisé ici comme une boîte à
rire version hard FM. Bref, Hell Driver est à l’enfer et aux voitures
ce que la Tourtel est à la bière, pas très bonne, elle ne ressemble pas à
grand-chose, mais on peut toujours faire semblant d’être enivré par la mousse,
si le cœur nous en dit.
En bref : Lorgnant ostensiblement du côté de Tarantino et
Rodriguez, avec ses bad guys, ses méchantes vannes et ses grosses cylindrées,
Hell Driver rate son coup car il lui manque la virtuosité du premier et
la légitimité sévèrement burnée du second. S’il démarre sur les chapeaux de roue
en jouant au méchant de la classe, et se montre aussi régressif qu’un riff
d’Airbourne, il ne touche jamais à l’authenticité root’s d’AC/DC. Pire, il
patine grave sur le bitume pour aller s’échouer lamentablement dans le bac à
sable de la beauferie la plus Z. Reste une authentique bisserie, avec tout ce
que cela peut-avoir d’attachant à nos yeux, et un Nicolas Cage qui est en train
de devenir « autre » sous nos yeux ébahis. De lourds atouts qui finissent par
contrebalancer favorablement le manque de relief de l’ensemble.
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