Avec : Daniel Craig, Rooney Mara, Christopher Plummer
Année : 2012
L‘homme qui n’aimait pas les femmes c’est, avant d’être un film de David Fincher, le premier volume d’une trilogie de romans policiers écrits par l'écrivain suédois Stieg Larsson. Succès littéraire foudroyant propulsé au firmament des lettres par le décès de son auteur à peine les dernières lignes couchées sur le papier. Impossible donc d’échapper au phénomène de foire, parfaitement soutenu par sa maison d’édition française, Acte sud. Un peu forcé par le buzz, Zito n’était pas tombé plus que ça sous le charme du roman. Sa principale faiblesse se trouvant être le personnage faussement subversif de Liesbeth qui alourdissait et déséquilibrait une intrigue pourtant parfaitement structurée et mise en mot avec une efficacité visuelle toute nordique, devenue depuis une norme incontournable.

Et alors qu’il pensait la page définitivement tournée, rebelote, L’homme qui n’aimait pas les femmes revient en haut de l’affiche. Mis en scène par l’un des meilleurs réalisateurs du moment. Incarné par des acteurs bankables. Illustré par des photos de mode en pleine page des magasines qui comptent (et même de ceux qui ne comptent pas d’ailleurs). Les petits plats dans les grands ! Et le buzz qui reprend sa rumeur de vouvouzela débridée… A l’image d’Elephant man, il suffit de faire sortir Millénium sur le balcon pour créer l’émeute…
Jeu des 7 erreurs à la queu leuleu avec Michael et Lisbeth
Et Zito une fois encore d’être pris dans la farandole. Les initiateurs de cette queue leuleu un peu neuneu? Tecknichart, qui n’en pouvait plus d’attendre cet objet surement follement original que serait la version de Fincher, avec sa bande annonce de huit minutes toute pleine de choses nouvelles. De fait, on ne peut pas dire qu’il passe au travers, l'ami Fincher. Mais force est de constater que son Millenium ressemble tout de même beaucoup à celui d’Oplev. Qui lui-même ressemblait énormément à la version originale de Larsson. Les qualités sont les mêmes, les défauts aussi. Ce qui explique que dans ce qui ressemble de plus en plus à un jeu des 7 erreurs sur grand écran, on ait en permanence l’impression que Michael et Lisbeth sont au courant de ce qui va se passer dans la scène suivante. Qu’il n’y a pas d’enjeu narratif. Qu’on vit en boucle la même histoire. Un jour sans fin.
Evidement, Fincher est un faiseur incroyable. Sa maitrise est totale. Mais son film distille un ennui glacé. Tous

En bref : Honnête, bien foutu, bien interprété, bien shooté et top crédibilité, Millénium souffre d’avoir été vu, lu et acheté cent fois dans un laps de temps tellement court qu’on se demande par quelle magie on pourrait encore se faire prendre à une histoire dont le suspens est mort et enterré depuis le premier service. Il parait que David Fincher avait entendu parler du projet d'adaptation de Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes avant même que le livre de Stieg Larsson ne fasse parler de lui et que le premier Millénium suédois ne soit réalisé. Pas de chance pour ce visionnaire, il l’a tourné après tout le monde. Même France culture en a fait une version sonore pour les sourds. Vous dire à quel point son enquête sent le périmé…
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