dimanche 24 avril 2011

Zombie King and the legion of doom


Réalisation : Stacey Case

Scénario : Sean K. Robb,Bill Marks

Avec : Jules Delorme, Jennifer Thom, Rob 'El Fuego' Etcheverria, Nicholas Sinn, Jason Bareford, Jim Neidhart, Raymond Carle

Année : 2003

Musique : Steve Kratt; Durée : 76 min; Pays : Canada

Voilà un film qui s’annonçait terrible. Packaging démentiel et coloré, George Romero au générique, un titre dévastateur (Zombie King and the Légion of Doom : on ne fera jamais mieux) et une phrase d’accroche qui accroche "Que le carnage commence !". Non, vous ne rêvez pas, Romero-Zombie-Catcheurs masqués- carnage-légion-musique garage de dingue, tout ça dans un même film ! Sauf que dès les premières images, c’est la débandade.

Pour faire vite, on peut écrire qu’ils s’amusent comme des fous, se bougent comme des attardés, sont laids comme des poux, fauchés comme les blés, s’activent comme des gastéropodes et se battent comme des clowns...

En fait de carnage, le seul auquel on assiste est celui du scénario par Bill Marks lui-même. Farci de bonnes idées (Comme le quotidien très ordinaire de nos supers-catcheurs) Marks force encore plus le trait pour superposer les couches de parodie sur son script déjà barré. A cela une raison évidente: la prétention de créer à tout prix un film culte. Malheureusement il ne restera dans l’histoire qu’un film fauché, à base de cuisses grassouillettes et de catch bas de gamme.

Zombie King est littéralement interminable. Un film qu’il est donc conseillé de voir bourré, sans quoi il vous laissera l’impression de vous être fait fourguer par feu Néo Publishing un beau produit, au fourreau magnifique, mais au contenu dont la date limite de consommation est dépassée depuis belle lurette. Tellement qu’il a pris un goût de chiottes, qu’il dégage une odeur de merde et qu’il a un aspect repoussant comme rarement. Quitte à l’acheter pour l’habillage, n’hésitez pas à ne mater que la bande annonce, elle est aussi nulle que le film, mais elle passe plus vite…



mercredi 20 avril 2011

Slasher des 1980's : Le Maniac Cop


Réalisation : William Lustig

Scénario : Larry Cohen

Avec : Tom Atkins, Bruce Campbell, Laurene Landon, Richard Roundtree, Robert Z'dar

Année : 1988       Musique : Jay Chattaway          Durée : 85 min            Pays : USA 

Slasher des eighties : Le Maniac Cop
Au plus profond des ruelles endormies de New York, seulement éclairées par des réverbères dont la lumière peine à creuser l’obscurité, un détraqué travesti en flic zigouille une partie de la faune qui peuple la grosse pomme.
Aux manettes, William Lustig fait le métier avec conviction. Mais c’est surtout la patte de Larry Cohen que l’on retrouve dans ce Maniac Cop, mi-horreur, mi-action movie, qui suit à la lettre le cahier des charges que le scénariste Cohen s’impose toujours, c'est-à-dire de ne jamais impatienter le spectateur grâce à une histoire qui file sans répit et limite les scènes de bavardage au maximum.
On n’oubliera pas de noter également la superbe genèse du Maniac dans un flash back impitoyable sur fond de comptine angoissante. Un film extrêment riche et distrayant, qualités auxquelles il faut évidement ajouter Robert Z’Dar, l’incroyable interprêtre de Matt Cordell, qui offre à son rôle sa gueule à faire plus peur sans maquillage qu’avec, son regard déserté par toute lueur d’intelligence, et sa mâchoire disproportionnée de carnassier. Sa performance est inoubliable, tout comme ce film peu bavard, bourrin, tragique et premier degré qui soulève l’enthousiasme tant Maniac Cop s’assume comme un pur divertissement estampillé eighties. Chapeau bas messieurs !